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samedi 14 avril 2012

Buzzness Mobile : M-CRM, l'éthique et la loi



 Le marketing mobile permet de récupérer énormément de données sur les différents utilisateurs pour former des profils bien déterminés. Mais que dit la loi à ce sujet ? Voici la réponse. 

Résumé de la Conférence "M-CRM, l'éthique et la loi" animée par François JULLIEN, Directeur éditorial, BUZZNESS MOBILE avec comme intervenants :
  • Maître Blandine POIDEVIN, Avocate, JURISEXPERT
  • Edouard BARREIRO, Responsable du Département des Etudes, UFC Que choisir
  • Julien SAUMANDE, Directeur, PHOCEIS

Dans le M-CRM, il faut bien prendre en compte qu’il y a deux phases : la phase de collecte et la phase d'exploitation des données qui ne sont pas régies par les mêmes lois selon les pays. Dans cette logique, une prise de conscience émerge : iOS, c’est le communisme et Android, c’est le libéralisme.

En France, avant toute collecte de données, diverses obligations légales sont requises comme une obligation de déclaration à la CNIL, voir dans certains cas la nécessité d’obtenir une autorisation, informer l’utilisateur sur le pourquoi de cette collecte et dans quel but, laisser le choix de pouvoir supprimer son profil ou de stopper la collecte à tout moment, avoir un accès simple aux informations collectées…

Malheureusement, toutes ces règles ne sont pas respectées par certains développeurs qui n’hésitent pas à accéder au carnet d’adresse de l’utilisateur par exemple ou à modifier les conditions générales d’utilisations sans notifier l’utilisateur. De plus dans la réalité, beaucoup d'entreprises ne répondent pas lorsque qu’un utilisateur demande à connaitre les informations détenues par le site ou l’application.

Pour autant, la loi est très claire sur ce point. Pour preuve, la géolocalisation est réglementée par un document de plus de 20 pages, preuve que la loi est stricte sur le sujet.

Durant cette conférence, une phrase a raisonné sur les murs du salon : « Si vous pensez que quelque chose est gratuit, c'est que c'est vous le produit ». Une preuve comme quoi les applications « gratuites » peuvent en fait être de véritables pièges (utilisations de vos données personnelles pour de la publicité ciblée, profilage…).

De plus, il n’est plus vraiment difficile de nos jours de créer des profils sans l’autorisation des gens grâce à la multitude d’informations disponibles sur le net (réseaux sociaux, blogs…). En croisant toutes les données trouvables sur internet, il est possible de constituer des profils très précis et utilisables facilement, même sans votre accord car la plupart du temps, les sites respectent la loi de leur pays (USA par exemple pour Facebook).

Un exemple est l’application Girls Around Me qui a été accepté par Apple car elle respecte les règles selon Apple mais au niveau éthique, tout est à refaire. L’application permet de localiser les filles autour de vous. Apple a validé la publication de cette application sur son store mais le réseau social Foursquare a bloqué son API pour cette application. Si l’application était soumise à la loi française, elle aurait été purement et simplement interdite pour cause de droit à l’image.

Cela montre bien le problème de l’utilisation des données et cette question peut servir de conclusion : A qui confions nous nos données et que peuvent-ils en faire ?

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