Le marketing
mobile permet de récupérer énormément de données sur les différents
utilisateurs pour former des profils bien déterminés. Mais que dit la loi à ce
sujet ? Voici la réponse.
Résumé de la Conférence "M-CRM, l'éthique et la loi" animée par François JULLIEN, Directeur éditorial, BUZZNESS MOBILE avec comme intervenants :
- Maître Blandine POIDEVIN, Avocate, JURISEXPERT
- Edouard BARREIRO, Responsable du Département des Etudes, UFC Que choisir
- Julien SAUMANDE, Directeur, PHOCEIS
Dans
le M-CRM, il faut bien prendre en compte qu’il y a deux phases : la phase de collecte
et la phase d'exploitation des données qui ne sont pas régies par les mêmes
lois selon les pays. Dans cette logique, une prise de conscience émerge : iOS, c’est le communisme et Android, c’est
le libéralisme.
En France, avant
toute collecte de données, diverses obligations légales sont requises comme une
obligation de déclaration à la CNIL, voir dans certains cas la nécessité
d’obtenir une autorisation, informer l’utilisateur sur le pourquoi de cette
collecte et dans quel but, laisser le choix de pouvoir supprimer son profil ou
de stopper la collecte à tout moment, avoir un accès simple aux informations
collectées…
Malheureusement,
toutes ces règles ne sont pas respectées par certains développeurs qui
n’hésitent pas à accéder au carnet d’adresse de l’utilisateur par exemple ou à
modifier les conditions générales d’utilisations sans notifier l’utilisateur.
De plus dans la réalité, beaucoup d'entreprises ne répondent pas lorsque qu’un
utilisateur demande à connaitre les informations détenues par le site ou
l’application.
Pour
autant, la loi est très claire sur ce point. Pour preuve, la géolocalisation est réglementée par un document de plus de 20 pages,
preuve que la loi est stricte sur le sujet.
Durant
cette conférence, une phrase a raisonné sur les murs du salon : « Si vous pensez que quelque chose est
gratuit, c'est que c'est vous le produit ». Une preuve comme quoi les
applications « gratuites » peuvent en fait être de véritables pièges
(utilisations de vos données personnelles pour de la publicité ciblée,
profilage…).
De
plus, il n’est plus vraiment difficile de nos jours de créer des profils sans
l’autorisation des gens grâce à la multitude d’informations disponibles sur le
net (réseaux sociaux, blogs…). En croisant toutes les données trouvables sur
internet, il est possible de constituer des profils très précis et utilisables
facilement, même sans votre accord car la plupart du temps, les sites
respectent la loi de leur pays (USA par exemple pour Facebook).
Un
exemple est l’application Girls Around Me qui a été accepté par Apple car elle
respecte les règles selon Apple mais au niveau éthique, tout est à refaire.
L’application permet de localiser les filles autour de vous. Apple a validé la
publication de cette application sur son store mais le réseau social Foursquare
a bloqué son API pour cette application. Si l’application était soumise à la
loi française, elle aurait été purement et simplement interdite pour cause de
droit à l’image.
Cela
montre bien le problème de l’utilisation des données et cette question peut
servir de conclusion : A qui
confions nous nos données et que peuvent-ils en faire ?
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