De
plus en plus de personnes fonctionnent en multi écran : un smartphone ou
une tablette dans la main pendant que l’on regarde la télé est devenu courant.
Mais que représente le mobile dans la vie d’un français ? On fait le
point !
Résumé de la Conférence "Le média mobile, au cœur de la convergence multi écrans?" animée par Jérôme BOUTEILLER, Journaliste pour SIlicon.fr et ITespresso.fr avec comme intervenants:
- Arnaud CONTIVAL, Directeur général / Responsable de l’atelier Mobilité du SNCD - AID
- Renaud MENERAT, Président, USERADGENTS
- Pascal POUQUET, Directeur des Nouveaux Médias, LE FIGARO
Sans compter le PCs, il y a 3 types d’écrans
de nos jours : le smartphones, la tablette et la TV connectée. Ces
appareils sont de plus en plus utilisés quotidiennement mais de façon
différentes. Il parait logique que la TV connectée ne soit utilisée qu’à la
maison exclusivement. En revanche,
l’utilisation de la tablette se ferait à 70% à la maison contre 30% pour le
smartphone.
Concernant la répartition du trafic
internet à la maison, l’ordinateur est encore roi en 2012 avec 85% de l’audience
contre 5% pour le smartphone, 10% pour la tablette et moins de 1% pour la TV
connectée.
En 2015, la tendance devrait s’inverser
avec une répartition du trafic de 65%
sur l’ordinateur, 10% sur le smartphone, 20% sur la tablette et un peu moins de
5% pour la TV connectée.
Tout cela amène des changements de
comportements. Avant, on voulait quelque chose, on allait en magasin et on
achetait. Maintenant avant l’achat, on consulte les forums, les blogs, les
réseaux sociaux… pour avoir des avis. Il devient alors primordial pour la
marque de venir chercher le client où il est, c'est-à-dire sur Facebook, sur
Twitter et autres. Pour cela, il va falloir que la marque ouvre ses API pour que les développeurs crées un écosystème
autour. Les meilleurs exemples sont bien évidemment Apple et Google qui sont parmi les pionniers en la matière.
Au fur et à mesure de la multiplication des
écrans, la TV devient secondaire : de plus en plus de gens regardent la TV
sur un PC, une tablette ou un smartphone. De plus, l’apparition du
« Replay » et de nouveaux
entrants dans le secteur comme YouTube par exemple, change la donne. Les
chaines spécialisées ou la VoD transforment la vidéo d’un mode multi canal à un mode omni canal.
Avant, il y avait la télévision devant
laquelle on passait 3 heures par jour. Puis est venu le PC devant lequel nous
passons également 3 heures et maintenant arrive le mobile devant lequel nous
passons également 3 heures. Nous passons de plus en plus de temps devant des
écrans mais nous sélectionnons plus attentivement les contenus que l’on souhaite regarder.
Le groupe Le Figaro a compris ce nouveau
besoins des utilisateurs et a adapté son offre en fonction de cela en
proposant le journal Le Figaro du lendemain sur les tablettes dès 22h.
L’utilisateur veut tout savoir avant tout le monde et proposer le journal en
avant première est un moyen efficace de pousser à l’achat. De plus, la
possibilité de consulter ce journal de différentes façons permet de rapprocher
plus efficacement le contenu du lecteur. L’application Le Figaro comptabilise
près de 3 millions de visiteurs uniques par mois dont 25% sur l’iPad. Il est
intéressant de noter que l’application mobile du groupe représente entre 30 et
50% de l’audience multimédia du groupe mais que cela ne représente qu’un peu
plus de 1% du chiffre d’affaires. Cela montre la forte demande d’informations
via le mobile mais avec des audiences plus spécialisées qu’auparavant.
Ce qu’il faut
prendre en compte, c’est la complémentarité des écrans. On ne passe pas
la journée devant sa tablette ou son smartphone. Si on analyse le trafic
internet, on se rend compte que le premier pic de trafic est entre 7h et 9h sur
le mobile, puis après 9h sur les PCs. Durant la journée, c’est le PC génère le
plus de trafic jusqu’à la sortie des bureaux entre 18h et 20h où le mobile
reprend le dessus.
Malgré cette surconsommation d’information,
il existe encore des trous comme entre 20h et 22h qui peuvent être comblés par
la TV connectée par exemple (même si aujourd’hui, la TV connectée n’est qu’un
vaste laboratoire d’idées).
De plus, nous nous dirigeons vers une
réduction du nombre d’environnement : Apple, Google et Microsoft. En
termes de ventes de téléphones, Android fait la course en tête mais il génère
moins d’audience qu’Apple. Sur ce marché là, Windows Phone est encore trop
petit pour que l’on estime son audience réelle.
La question est maintenant de savoir si on
doit s’attendre à l’apparition de ces OS mobiles sur nos TV connectées. La
réponse semble pencher vers le oui avec la Google TV qui utilise une version spécifique
d’Android et l’Apple TV qui utilise une version dérivée de iOS, ce qui laisse
présager l’arrivée prochaine de l’univers mobile sur nos TV.
Face à cela, ce sont les broadcoasters et opérateurs
qui doivent innover pour ne pas perdre la main face aux OTT (Google, Apple,
Microsoft…) qui envahissent de plus en plus nos écrans. Il n’est pas impossible
que demain, nous consultions nos séries, nos films ou nos documentaires sur
YouTube au lieu de TF1. Tout cela amène le débat de la télécommande. Et si au
final la course n’était pas de contrôler l’écran mais la télécommande ? La
télécommande représente la clé d’accès à la TV et Apple l’a bien compris avec
sa solution Air Play qui permet de contrôler l’Apple TV avec un iPad ou un
iPhone. Mais la télécommande n’est-elle
pas condamnée avec l’apparition de nouvelles technologies comme la
reconnaissance vocale ou la reconnaissance des gestes ?
Une chose est sure : celui qui contrôlera l'interface homme
machine contrôlera la diffusion du contenu.
La solution viendra peut-être du HTML5 qui
permet la création de wep app et ainsi de s’affranchir des plates formes de
distribution type Apple ou Google.
La chose à retenir de tout cela reste la sous monétisation du mobile : pour 100$ dans le physique, seul 10$ vont
être dépensés dans le digital et 1$ sur le mobile.
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