Avec la démocratisation des smartphones à travers le monde,
la publicité sur mobile devient un canal
d’expression de plus en plus prisé pour les annonceurs. Cependant, la France
reste à la traine en la matière… On fait le point.
Résumé de la Conférence "La publicité sur mobile, un canal sous-estimé" animée par Frédéric DUMENY, Directeur général, ADFONIC avec comme intervanants :
- Franck JOLY, CEO, DIGITAL ADVERT
- Stanislas SEGARD, Video and Mobile Sales Manager, GOOGLE
- Franck LEWKOWICZ, Directeur commercial, Orange Advertising Network
En
France, la publicité Search (liens sponsorisés dans Google notamment) a
représenté 880M€ en 2009, 960M€ en en
2010 et 1066M€ en 2011. Des chiffres astronomiques comparés à la publicité sur mobile qui a représenté
22M€ en 2009, 27M€ en 2010 et 37M€ en 2011.
Des chiffres très faibles malgré une croissance de +37% sur 3 ans contre
+11% pour le Search. Cela s’explique notamment par la jeunesse de ce média mais
également par l’anarchie qu’il a générée : plus de 50 standards publicitaires différents existent sur le mobile.
Une standardisation doit s’imposer pour attirer de plus en plus d’annonceurs.
L’autre barrière à l’investissement sur le mobile selon les annonceurs est la
demande client qui n’est pas serait pas assez grande. L’augmentation du nombre
de smartphones vendus chaque année et la mise en place d’une mesure mensuelle
de l’audience (Médiamétrie) devraient changer
la donne dans les prochains mois.
Certains
annonceurs ont cependant compris la puissance
de ce média en pleine croissance. Les leaders en la matière sont les annonceurs
de la Culture & des Loisirs (38 annonceurs en 2011), de la Distribution (24 annonceurs en 2011) et
des Assurances (22 annonceurs en
2011). En revanche, les acteurs de l’Alimentation
sont parmi les plus absents de ce média avec seulement 2 annonceurs en
2011. La publicité sur le mobile n’est donc pas évitée, mais sous estimée par
un grand nombre d’acteurs. D’autres y voient une audience qui va croitre de
plus en plus dans les prochaines années pour devenir l’un voir le média le plus
rentable.
Concernant
les formats publicitaires sur le mobile au niveau mondial, c’est la vidéo qui devrait connaitre le plus gros boom (+34% dans le
monde en 2012) suivi par le Rich Media qui permet diverses interactions
(+17%). En revanche, les interstitiels
vont subir une chute des investissements en 2012 (-42%).
La
publicité sur le mobile permet de faire des choses qui sont impossibles sur les
autres médias grâce à des outils comme la geolocalisation, le targeting très
précis via les applications, l’OS ou le device, l’adserving, l’adexchange ou
encore le HTML5 (les web app notamment).
Vous
allez me dire « ok, mais en tant qu’annonceur, qu’est ce que j’y
gagne ? ». La réponse est simple : de la visibilité et de
l’efficacité. En effet, le taux de clic
sur le mobile de l’ordre 0.5 à 1% pour les bannières et entre 2 et 6% pour les
interstitiels, soit des taux de clic
5 à 10 fois supérieur par rapport à ceux constatés sur un ordinateur. Il
faut savoir également que les prix d’une campagne diminuent avec l’économie
d’échelle (ce qui parait assez logique).
En
conclusion, les différents acteurs présents se sont mis d’accord sur le fait que les choses évoluent beaucoup plus vite
sur le mobile que sur le web et que le mobile est véritablement LE média à
suivre tout comme la TV Connectée.
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